"L’enthousiasme
est communicatif"
Présentation d’Atanase Périfan
Créateur de la Fête des Voisins, de l’Heure Civique et de Voisins Solidaires
Fils d’un père roumain réfugié politique et d’une mère grecque, Atanase Périfan est né en France. Très jeune, il s’engage dans le scoutisme qui est pour lui un véritable vecteur d’intégration. Il y apprend la vie en communauté, le sens du service et du partage. Grandissant en pleine guerre froide au cœur de la diaspora roumaine en exil, il est sensibilisé au combat pour la liberté. Après 17 années de scoutisme, il s’engage dans la vie publique.
Gaulliste social, il est élu en 1989 benjamin du conseil municipal du 17ème. En 1990, il crée l’association « Paris d’Amis », dont le slogan est « Pas de quartier pour l’indifférence », puis en 1999 la « Fête des Voisins » et en 2007 l’association « Voisins Solidaires ». Marié, père de quatre enfants, entrepreneur social, il cofonde une entreprise travaillant pour des causes humanitaires (Téléthon, Fondation 30 millions d’Amis, Pièces jaunes…). Il publie aux éditions de la Table ronde « Pas de Quartier pour l’indifférence – pour en finir avec la France dépressive ». Aujourd’hui, il met à profit sa triple expérience de dirigeant associatif, de chef d’entreprise et d’élu local pour imaginer des solutions au renforcement du lien social.
Interview d’Atanase Périfan
« Nous avons un beau modèle social en France mais qui est fragilisé par les contraintes financières et le vieillissement de la population. L’institution sociale fait un travail admirable mais ne peut pas tout faire… On ne mettra pas un travailleur social derrière chaque personne âgée en période de canicule pour la faire boire ! Par ailleurs, il existe des gisements de générosité chez les Français qui sont en quête de sens et d’utilité sociale. Dès qu’on les sollicite, ils répondent massivement présents. Pendant la crise du Covid, ils ont été des millions à faire des masques, des surblouses, à faire des courses pour les personnes âgées… Depuis qu’on a lancé l’Heure Civique un peu partout en France, je ne rencontre que de belles personnes qui agissent au quotidien et dans la discrétion au service de leurs voisins.
La générosité citoyenne doit donc irriguer l’action publique ! La solidarité c’est l’affaire de tous. Voilà les enjeux de l’Heure Civique. Chacun a de la valeur et peut-être utile à l’autre. La personne âgée peut prendre mon recommandé ou recevoir un colis quand je suis absent, arroser mes plantes, garder un enfant malade. De mon côté, je peux aller lui faire ses courses ou chercher ses médicaments, prendre de ses nouvelles 15 minutes par semaine. On a tous besoin les uns des autres et cela rend heureux.
Tous témoignent que “rentrer en relation et aider les autres” fait un bien fou ! Dans une période ou l’actualité est anxiogène, l’Heure Civique est un vrai antidote à la morosité ambiante. “